Qui aurait cru qu’un parcours d’agility plairait aux chats ? J’ai été convaincue il n’y a pas si longtemps. Ce sport, beaucoup plus rencontré dans le monde canin, fait peu à peu des adeptes chez les chats (et leur humain).
Après quelques adaptations apportées au parcours et au déroulement d’une séance, les chats sont prêts et demandeurs comme Nilou qui s’assoit vers le point de départ et attend la fin de l’installation. Avant d’atteindre un niveau de compétition…ou pas, entraînons nos petits félins et surtout passons de bons moments ensemble.
SOMMAIRE
☐ Le parcours
☐ Comment procéder ?
☐ Mais qu’apporte l’agility ?
☐ Une séance personnalisée
Pour débuter, les éléments du parcours peuvent tout à fait être ceux de la maison : fauteuil, meubles, chaises, petit escabeau, bouteilles d’eau pour un slalom, cartons. Peut s’ajouter un tunnel si le chat en a un ou encore son arbre à chats. Si l’activité plait autant aux chats qu’à l’humain, un anneau, une bascule peuvent compléter et diversifier le parcours pour sauter, passer dessous/dedans/dessus, grimper, slalomer, parcourir, courir… Les bricoleurs pourront également œuvrer en s’inspirant de tutos.
Le parcours est souvent en cercle et s’adapte à l’espace.
L’agility peut devenir une activité régulière. Elle marque un moment de la journée tel un rituel où la complicité avec l’humain est là. Le chat comprendra bien vite quand il vous verra vous affairer à déplacer petite table, chaises et coussins. La séance correspond à un temps d’éveil du chat, un temps où son activité, son énergie est bien présente. Pas question de sortir minou de sa sieste, ni d’interrompre son toilettage.
Pour commencer, le parcours sera simple et rapide. Au fil du temps, des éléments se rajouteront et apporteront de la nouveauté, de la complexité. L’activité dure peu de temps. A chacun d’observer son chat pour déterminer la fin de la séance. Pour Nilou et Cali, 5 à 10 passages sont suffisants. Ensuite, Nilou s’assoit et Cali passe à côté des éléments ! Relevons ici la difficulté du prof de sport avec plusieurs participants volontaires. L’idéal : un humain pour un chat.
L’emploi de mots courts, répétitifs, parfois utilisés au quotidien, vont être retenus par le chat : « – saute… descend… monte… passe…ouiiiii ». Le parcours a un début et donc une fin 😊, il peut être bien de le finir avant de terminer la séance. Mais il y a là peut-être un peu d’anthropomorphisme ! En tout cas, une séance doit toujours être positive, certainement pas de contrainte de quelque façon que ce soit. Revenus au départ, mon parcours constituant une boucle, je signifie aux chats mon contentement « – c’est bien (avec le ton !) » et je leur donne une friandise.
Les croquettes peuvent être le support pour conduire le parcours. Les chats habitués au clicker-training pourront être guidés ainsi. Certains utilisent une baguette (target-stick) pour montrer la direction. Mes deux gourmands suivent la croquette lancée ou tenue entre mes doigts. J’espace peu à peu la distribution. Je range de suite le parcours à la fin de la séance.
– Pour le chat : de la réflexion, de l’occupation, des apprentissages, de la détente mais aussi du dépassement de soi, de la curiosité, de la confiance, de la mobilité (surtout pour les chats vivant en appartement), de l’attention, de la concentration, de la souplesse, de l’écoute, de l’équilibre, de suivre une consigne, de la mémorisation, de l’endurance, de l’interaction, une collaboration avec son humain… et des gourmandises !
– Pour l’humain : du plaisir, de l’imagination, de la patience et de la douceur, de l’entrain, de la complicité, un nouveau regard sur son chat, de vivre l’instant présent en étant là à 100% avec son animal.
L’agility fera vite partie de votre routine. Le moteur sera le plaisir que vous y prendrez. C’est cette énergie que vous ferez passer au chat. L’observation est encore la meilleure alliée pour construire les séances, les modifier, les ajuster ou même les arrêter si besoin. Si manifestement, le chat n’a pas envie et semble dire « – veux pas ! », respectons-le en n’insistant pas.
En fonction de l’âge du chat, sa condition physique, son tempérament et sa personnalité, des conditions climatiques (chaleurs estivales), son entraînement, les séances seront proposées ou non, simples ou plus poussées, rapides ou plus longues. Enfin, échanger avec son vétérinaire sur la possibilité de faire de l’agility avec son chat vous permettra d’avoir son regard professionnel.
Photos n° 1 : pexels.com / n° 2.13 : unsplash.com / n° 3 à 12 et 14.15 : crédit personnel