« Un chat de refuge est un chat à problème ! ». Cette petite phrase, parfois entendue, va nous permettre d’engager une réflexion plus approfondie sur l’adoption d’un chat en refuge.
La méconnaissance est souvent à l’origine de préjugés et cette affirmation mérite d’être remise en question. Faisons le point des difficultés possibles puis, dans un second temps, relevons au contraire les points positifs. Il est certain qu’une généralisation ne peut caractériser chacune des adoptions.
SOMMAIRE
☐ Le chat de refuge
☐ Le terme de « problème »
☐ Les difficultés possibles
☐ Les points positifs
☐ Le travail des refuges et des associations
☐ Une adoption unique
Le chat de refuge est un animal ayant avant tout subit un traumatisme : abandon, parfois maltraitance, négligence… Il se retrouve dans un nouveau milieu, marqué de multiples odeurs, habité par d’autres chats, où le passage d’humains est fréquent. Son histoire n’est pas ou peu définie et il est difficile de le connaître d’une manière juste, approfondie. Son adoption révélera sa vraie nature et celle-ci évoluera encore au fil du temps avec son nouvel environnement.
Mais que sous-entend le terme de « problème » pour les personnes l’employant ?
Faisons le point sur les aspects négatifs qui peuvent interroger de futurs adoptants :
Oui, nous pouvons relever qu’un chat adopté en refuge peut connaître des difficultés mais n’en faisons pas une généralité. Les chats LOOF ont aussi leur faiblesse associée à la génétique. Pour exemple : le Maine Coon peut souffrir, de par sa grande taille, d’une dysplasie de la hanche. Le Persan peut connaître des problèmes respiratoires. L’hypertype physique avec des caractéristiques morphologiques sur-représentées et exagérées touchent différentes races.
Abordons à présent, les points qui peuvent mettre en avant une adoption en refuge. Les personnes se tournant vers les refuges vont au-delà de cette crainte de « problèmes ». Leur motivation est tout autre.
Coût réduit : Les frais d’adoption couvrent également l’identification, la vaccination et la stérilisation (sauf pour un chaton). Leur santé est surveillé.
Les associations et les refuges, à la mesure de leur moyen, participent à un mieux-être des chats : soins, stérilisation, vaccinations, traitements parasitaires, sociabilisation en famille d’accueil, bénévoles qui viennent brosser les chats, jouer avec eux, les caresser, les manipuler. Chaque animal a sa fiche détaillée. Ils conseillent les adoptants et souvent prennent des nouvelles les premiers mois. Les vétérinaires et les comportementalistes félins apportent écoute et aide en cas de difficultés.
Remarquons également les chats se retrouvant en refuge suite au décès de leur humain. Ils sont perdus, sans repère mais ils retrouveront leur équilibre dans un nouveau foyer.
Une part d’inconnu dans l’histoire de l’animal persistera toujours, des difficultés parfois devront être surmontées mais ne condamnons pas les chats abandonnés. Un humain en confiance, attentif et bienveillant fera sûrement un chat heureux…qui rendra son humain heureux !
Citons « Les chats de hasard » d’Anny Duperey avec l’histoire d’un chaton recueilli, qui a connu toutes les maladies mais qui a été une « personne-animale » marquante pour elle et sa famille.
Aucune généralité ne s’applique. Le « problème » sera pensé différemment d’une personne à une autre, il n’aura pas la même signification. Est-ce un « problème » pour l’humain ou l’animal ? Fuyons les idées toutes faites.
L’information, la réflexion, l’échange devrait guider le choix dans l’adoption d’un chat.
En 2023, 28 652 chats ont été pris en charge par les 64 refuges et Maisons SPA et 25 228 d’entre eux ont été adoptés.
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